Mobilisation nationale du 18 novembre

Le Collectif Enfantiste revient sur la toute première mobilisation générale pour la protection des enfants et des adolescents, qui s’est tenue le samedi 18 novembre dans 7 grandes villes de France.

Ce samedi 18 novembre, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans sept villes de France (Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse et Guingamp). En ligne, la pétition d’appel a récolté plus de 40 000 signatures. La mobilisation a été l’occasion pour le Collectif Enfantiste et les associations et personnalités associées d’échanger et d’alerter sur la culture de domination des adultes sur les enfants, l’adultisme, sur les violences sexuelles faites aux enfants et aux adolescents, sur la crise de l’Aide Sociale à l’Enfance, sur les maltraitances intrafamiliales et les violences éducatives ordinaires, sur la question des mineurs racisés et des enfants en situation de handicap, encore plus à risque face aux violences, sur la cyberpédocriminalité, sur la précarité des enfants et des femmes, sur les enfants victimes de féminicides…


La mobilisation a aussi été l’occasion de donner à voir une forte dynamique collective autour de la protection des enfants et des adolescents. A Paris, se sont ainsi exprimés sur scène Arnaud Gallais, activiste des droits de l’enfant et membre de la Ciivise, l’autrice et psychotérapeute Isabelle Filliozat, la pédiatre Catherine Guéguen, Marie Albert, journaliste et autrice, les artistes Mai Lan Chapiron et Ana Madet, les associations Protéger l’enfant, Face à l’inceste, l’Union Nationale des Familles de Féminicide, le Conseil Français des Associations pour les Droits de l’Enfant (Cofrade), All Inclusive, la Collective des Mères Isolées et Divines LGBTQI+. Plusieurs enfants sont aussi venus témoigner.


« C’est la première fois que le combat pour la protection de l’enfance fédère et mobilise une telle diversité d’organisations et d’acteurs de la société civile, la preuve qu’un mouvement réel et durable est en cours. Le tabou des violences faites aux enfants et aux adolescents se fissure, peu à peu, et nous nous en réjouissons : nous ne pouvons plus laisser des enfants en danger et en souffrance. Au Gouvernement et aux institutions d’entendre la voix de ces millions d’enfants et la force de ce mouvement historique, et de mettre en place des mesures et des moyens qui soient enfin à la hauteur de l’enjeu », affirme Claire Bourdille, fondatrice du Collectif Enfantiste


Au-delà de ce début historique dans la protection de l’enfance, le Collectif Enfantiste appelle la société à s’unir et à se mobiliser encore plus largement contre les violences faites aux enfants et aux adolescents.

Des revendications partagées et urgentes pour sortir du déni, mettre fin au régime
d’impunité et enfin protéger les enfants. Le Collectif Enfantiste, ainsi que l’ensemble de l’écosystème de la lutte contre les violences faites aux enfants et aux adolescents présent ce 18 novembre, appellent à une véritable volonté politique pour protéger les enfants et à la mise en place de mesures urgentes parmi lesquelles :


● La pérennisation de la Ciivise et la garantie de la continuité de sa doctrine, de ses
missions et de sa gouvernance actuelles,
● La renationalisation de l’Aide Sociale à l’Enfance, et l’augmentation conséquente des
moyens qui lui sont alloués,
● L’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs,
● La saisine automatique du Juge aux Affaires Familiales par le parquet dès la plainte ou le
signalement pour violences intrafamiliales,
● Le statut de victime pour les enfants de féminicides, mineurs et jeunes majeures,
● Le remplacement de la notion d’“autorité parentale” dans le Code civil par la notion de
“responsabilité parentale”
● L’amélioration de l’attractivité du secteur de la pédopsychiatrie,
● La formation des personnels de tous les secteurs de l’enfance à la détection des
violences,
● La prévalence du principe de précaution lorsqu’il s’agit de la parole de l’enfant,
● La généralisation des unités d’accueil spécialisées,
● Le renforcement du 119 en moyens humains,
● L’augmentation des personnels médico-sociaux dans les écoles,
● La création de cours de préparation à la parentalité

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