Bayrou, le 14 mai, la société civile te demande des comptes

photo des activistes devant l'assemblée nationale

À l’occasion de l’audition de François Bayrou par la commission d’enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires publics et privés », le collectif Enfantiste a appellé à un rassemblement à Paris, Marseille et Avignon le mercredi 14 mai à 18h.

Pendant plus de 60 ans, à Notre-Dame de Bétharram, établissement privé catholique, 203 enfants ont subi des violences. Bayrou savait que des enfants ont été victimes de violences sexuelles. Il savait, et pourtant, en tant que parent d’élève, élu local, ministre, homme politique d’influence, il n’a rien fait pour protéger les enfants.

Le silence, dans ce contexte, n’est pas une simple omission : c’est une non-assistance à personne en danger. Comme trop souvent, les institutions et les élu·es se protègent entre eux, au mépris des plus vulnérables. Nos gouvernements doivent prendre leurs responsabilités : l’une de leurs premières missions est de protéger tous les citoyens et toutes les citoyennes, y compris les enfants.

Mais cette affaire dépasse le seul cas de François Bayrou. Betharram est le nom d’un système. Celui d’une société adultiste qui cautionne les violences faites aux enfants, qui les banalise, les ignore. Une société qui accorde plus de crédit à la parole des adultes qu’à celle des jeunes victimes. Le résultat de l’audition de notre premier ministre en est le modèle parfait. Une tape sur un enfant, ce ne serait pas violent malgré la loi et les recherches formelles sur la question.

Le Collectif Enfantiste avait déjà dénoncé ce système il y a quelques mois, lors du procès d’Amandine, 13 ans, tuée par sa mère. Là aussi, les adultes et les institutions savaient mais personne n’a su protéger cette fillette pas plus qu’on a su protéger les enfants de Betharram. Deux affaires différentes, un même mécanisme. Des enfants qui dénoncent, des institutions silencieuses, des responsabilités fuies. Toujours les mêmes qui savaient, jamais personne pour agir à la hauteur.

Ce que révèle Bétharram, c’est l’impunité persistante des agresseurs. C’est la faiblesse des mécanismes de prévention, d’écoute et de justice. C’est une forme de violence systémique, structurelle, institutionnelle, une violence que les enfants continuent de subir en silence, dans les foyers, les écoles, les clubs sportifs, les lieux de culte.

Nous ne pouvons plus tolérer cela.
Nous demandons justice pour les victimes.
Nous exigeons des comptes de la part de ceux qui savaient et n’ont rien fait.

Bayrou doit partir. Et avec lui, ce système d’indifférence et d’omerta.

Contact presse : collectifenfantiste.presse@gmail.com

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