A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant ce 20 novembre, les activistes du collectif enfantiste ont accroché une banderole au pied de la cathédrale Notre-Dame afin de dénoncer l’omerta du gouvernement dans les affaires de violences sexuelles faites aux enfants.
La France, le 20 novembre 1989, a ratifié la convention des droits de l’enfant (CIDE) et s’est engagée à protéger chaque enfant des violences et de lui apporter les soins nécessaires.
La réalité est toute autre. Le 3 novembre dernier, la France était condamnée par la cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui a reconnu la responsabilité de l’Etat pour des abus sexuels d’une mineure alors placée dans une famille d’accueil. En France, chaque année, 160000 enfants sont victimes de violences sexuelles et 73% de plaintes classées sans suite.
Les crises majeures de nos institutions, justice, social et médical, ne permettent pas la prise en charge des violences faites aux enfants. Les rapports sont formels sur le sujet.
Pourtant, nous continuons d’établir des mesures qui avancent à pas de loup. La Ciivise, la Ciase, les états généraux de la justice, le grenelle des violences conjugales, combien de rapport faudra t-il avant que l’Etat ne fasse de la lutte contre les violences faites aux enfants, une priorité majeure de ce pays ? Sommes-nous le pays des droits de l’Homme ?
Le collectif enfantiste dénonce l’abandon des enfants victimes de violences et réclame un plan d’urgence pour la protection des enfants en France avec notamment une meilleure considération et une meilleure prise en charge de leur parole. Pour cela et au-delà des besoins humains, financiers et matériels pour la justice et le médico-social, nous réclamons l’utilisation systématique des cellules Mélanie et du protocole NICHD ainsi qu’une juridiction spécialisée afin de coordonner les décisions de justice entre le pénal et le civil.
Enfin, 10 associations de l’enfance ont constitué 25 revendications communes pour l’enfance, des revendications
urgentes pour protéger les enfants de toutes formes de violences.



